Le 19/10/2017
Les mauvais traitements subis par un chien malinois ont suscité une forte émotion dans le quartier des Glacis du Château. Qui a irradié largement au-delà de Belfort. Une pétition en ligne vient d’être lancée.
Le chien qui subirait des violences de la part de son propriétaire est un malinois. Il séjourne actuellement la fourrière départementale.
Il ne manquait plus que 600 signatures à la pétition en ligne, ce jeudi soir, pour atteindre l’objectif initial de 5000 signatures. Ce qui prouve que les maltraitances subies par Max, un malinois, ont suscité une forte émotion dans toute la France. Mardi, l’association Défense animale Belfort (DAB) a pris l’initiative d’alerter l’opinion publique sur le sort de l’animal.
L’association de protection des animaux s’est mobilisée après avoir reçu des témoignages alarmistes d’habitants des Glacis du Château. « Selon ces témoignages, le chien était enfermé dans un appartement ou sur le balcon, ne sortait pas de façon quotidienne et aurait été battu régulièrement depuis tout-petit », raconte Chantal Girot, la présidente de DAB. D’autres témoins auraient vu le maître frapper à coups de pied et de poings son malinois qui venait d’uriner dans l’ascenseur. D’autres encore indiquaient ne plus dormir dans une pièce située à proximité du balcon où séjournait l’animal « pour ne plus l’entendre hurler à la mort ».
Par peur des représailles, aucun de ces témoins n’a déposé plainte ou de main courante, ni saisi la police. Seule une Belfortaine s’est opposée au mur du silence et a contacté le service des gardes-nature. Celui-ci est intervenu à maintes reprises sans pour autant recueillir suffisamment de preuves.
« Indulgence pour le chien »
Autre reproche avancé par Chantal Girot : le maître, âgé d’une trentaine d’années, semblerait considérer son chien comme une arme de défense, pour assurer sa sécurité. Elle en veut pour preuve une intervention mouvementée de la police nationale dans le quartier de la gare, le 13 octobre. Le Belfortain est suspecté d’avoir ordonné à son chien d’attaquer un adolescent de 14 ans, à la suite d’un différend. Le jeune homme a été mordu à une cuisse et un poignet.
À la suite de cette affaire, le parquet a ordonné la saisie conservatoire du chien, qui a été confié à la fourrière départementale. « Je souhaite qu’une mesure judiciaire soit prise au plus vite contre le maître. Un chien n’est pas une arme », poursuit la présidente du DAB.
De son côté, le parquet attend la fin de l’enquête préliminaire pour décider des suites qu’il entend donner à cette affaire. Le tribunal pourrait décider la saisie définitive du chien et une mesure d’interdiction pour le maître à détenir un animal.
« Nous sollicitons l’indulgence des magistrats pour le chien », plaide Chantal Girot. « Il n’est pas responsable de sa situation et des faits qui se sont déroulés. » DAB aimerait que l’animal ne soit pas euthanasié et puisse à nouveau être adopté. Tout dépendra des conclusions d’un examen psychologique qui devra déterminer si l’animal est devenu dangereux ou pas.