Le cirque de Saint-Pétersbourg s’installait les 4 et 5 mars au parc des expositions d’Andelnans avec sa cohorte d’animaux sauvages et domestiques dressés pour assouvir les besoins de divertissement d’une foule de spectacteurs inconscients ou indifférents au sort de ces êtres réduits en esclavage.
Notre happening du 4 mars avait pour objectif de sensibiliser la population sur la réalité des conditions de détention de ces animaux et sur l’horreur du dressage.
Avec « une poignée » de militants, comme l’a souligné le journaliste de l’Est Républicain, nous nous sommes installés devant l’entrée du parc. La pluie a très vite endommagé notre matériel, mégaphone, pancartes, tracts, nous obligeant par ailleurs à interrompre la signature de la pétition adressée au maire d’Andelnans, puisque les feuillets étaient trempés.
Mais il en faut plus pour nous décourager ! Les spectateurs sont venus en nombre applaudir aux numéros des tigres et des chats mais deux bonnes heures plus tard, à la sortie, tous n’étaient pas ravis. Beaucoup d’entre eux ont accepté nos tracts, un dialogue a pu s’engager. Beaucoup ne connaissaient pas l’envers du décor. Une dame nous a avoué avoir honte de s’être rendue au cirque et approuver totalement notre action. Elle s’est particulièrement émue du dressage des chats, déclarant que pour arriver à faire ce qui était exigé d’eux, ils étaient obligatoirement maltraités. Nous avons vu aussi quelques personnes faire demi tour alors qu’elles venaient acheter leurs billets…. « Le public est demandeur, surtout pour le tigre » déclare Radu le moldave, dans une interview.
Le public sait-il ce qu’endure le tigre, prisonnier de sa cage ? Notre photographe a surpris un employé du cirque en train de frapper un tigre dans sa cage à coups de barre de fer. Un cliché est visible dans l’album.
Un incident est survenu un peu avant la représentation de 17 h. Nous nous tenions à l’entrée du parc, respectant la limite autorisée, et c’est alors qu’un sbire est arrivé avec un tuyau d’arrosage et a dirigé le jet d’eau dans notre direction, contre nous. Il est à noter qu’aucun policier n’était présent et qu’aucun service d’ordre n’avait été mis en place par la municipalité qui pourtant était informée de notre action sur les lieux. L’eau de la commune d’Andelnans a continué à couler sur la route et sur le trottoir, sans que les gens du cirque ne se soucient du gaspillage….
Que faut-il retenir de cette action ? – Une question à la Une du journal local « les animaux ont-ils leur place au cirque ? » qui consacre une page entière à cette problématique dans son quotidien du 5 mars 2017. – Un groupe de militants déterminés à se battre pour dénoncer l’exploitation des animaux dans les cirques sachant que ce n’est pas la quantité des personnes présentes qui créée l’efficacité d’une action mais la volonté de faire évoluer les consciences. Félicitations aux 16 militants qui se sont déplacés malgré le mauvais temps, et parfois de loin. Un grand merci à vous.
Un grand merci également à Henri pour son album photos.
Chantal GIROT Présidente de Défense Animale Belfort – D.A.B.