Je reviens la rage au ventre de la rue Lebleu à Belfort au numéro 33 où vit une personne monstrueuse.
Un dossier que l’association souhaitait tenir secret jusqu’à l’aboutissement de notre plainte, mais force est de constater qu’à Belfort, lutter contre la maltraitance animale c’est un peu comme vouloir remplir le tonneau des Danaïdes !
Au mois de mai, une militante nous a signalé six chats faméliques et malades, enfermés dans la cour d’une propriété privée. Malgré toutes nos investigations, signalement à la mairie, à la police municipale, à la DDCSPP, plainte déposée et enregistrée auprès du procureur de la république, intervention des gardes nature et ordonnance du tribunal pour retirer les chats des griffes de leur bourreau en jupon, rien n’a abouti. Interdiction de pénétrer dans une propriété privée sans l’autorisation du propriétaire et la mégère qui détenait ces malheureux n’a jamais voulu les laisser partir pour qu’ils puissent être soignés.
Malgré ses hurlements de folie et sa méchanceté, et en dépit de sa ferme opposition, les chats ont été nourris tous les jours, matin et soir en glissant la nourriture sous la grille, par des personnes qui se relayaient, notamment l’association Félis.
Puis ce soir,la jeune femme qui leur apporte leur nourriture comme tous les soirs depuis le mois de février 2017, m’a appelée à 21 h 30 pour m’annoncer qu’un des chats était allongé sur le sol glacé, mort.
Cette semaine les chats avaient progressivement disparu, il en restait deux d’après les informations recueillies.
Le froid a-t-il eu raison de leur pauvre corps abîmé ? que leur est-il arrivé ?
Je me suis rendue sur place et j’ai appelé les pompiers puis la police municipale pour demander de l’aide, mais à 22 h il n’y avait pas d’équipe disponible pour se déplacer et puis comment pénétrer dans une propriété privée sans autorisation pour aller récupérer le petit corps d’un animal sans être en infraction ! Pourtant j’aurais volontiers sauté dans cette cours pour aller chercher la dépouille de ce malheureux si mes jambes me le permettaient car je me moque bien de braver les interdits, ceux qui me connaissent le savent.
Voilà, on tourne en rond, et demain matin l’équipe qui se présentera se heurtera de nouveau à une grille cadenassée.
Depuis le mois de mai nous avons tiré la sonnette d’alarme. Nous n’avons pas pu sauver ces chats parce que parmi les pouvoirs publics, personne n’a jugé la vie de ces petits êtres suffisamment importante pour se bouger le cul et les sortir de là.
J’ai honte ce soir d’être citoyenne de cette ville où les animaux ont si peu d’importance que nos appels ne sont pas entendus !
Chantal GIROT
Présidente de Défense Animale Belfort – D.A.B.