La Fondation Brigitte Bardot est venue, en ce matin du vendredi 15 décembre 2017, prendre en charge la soixantaine de vaches ayant échappé la veille à l’abattoir ou à l’euthanasie, une véritable hécatombe (170 animaux). A 8h30 nous étions sur place aux côtés de l’association Humanimo et de Rolande Bouvard, lanceuse d’alerte, pour assister à ce sauvetage, rejoints quelques temps après par la FBB, la SPA de Besançon et les médias.
Les gendarmes sur place ont été très courtois mais nous ont interdit l’accès direct au hangar où attendaient déjà certainement quelques bovins. Seuls la FBB, la SPA, Rolande et les médias ont été acceptés.
Nous sommes donc allés un peu plus loin avec Humanimo, vers le champ où une trentaine de vaches, la plupart avec leurs petits veaux, étaient encore présentes, certaines dans un état de maigreur alarmant. Les employés de la DDSCPP essayaient de les regrouper pour les faire monter dans le camion de transport. Puis sont arrivés les sauveteurs et les médias, suivis de la gendarmerie.
A ce moment nous avons discuté avec un riverain, dont la maison se situe juste à côté de la mangeoire des animaux. Il nous raconte qu’une vache a agonisé sous ses fenêtres, qu’il a cherché de l’aide partout pour abréger les souffrances de cette pauvre bête. Mais celle-ci n’a été euthanasiée qu’au terme de deux jours de calvaire. Beaucoup d’habitants de Saint Vit sont révoltés que la situation en soit arrivée à un tel point de maltraitance de la part de l’éleveur, et de déni de la part des autorités compétentes.
Les bovins enfin regroupés, le sauvetage a enfin pu commencer. C’est avec émotion que nous avons vu les vaches et leurs veaux, quelques-uns très jeunes encore, monter dans le camion qui allait les emmener vers une vie meilleure. Ils ne le savaient malheureusement pas et certains manifestaient une appréhension très compréhensible.
Finalement, nous avons pu nous approcher du hangar où les camions attendaient. Il restait un jeune veau qui refusait d’être coopératif. La veille il avait vu et entendu tous ses congénères subir, soit l’euthanasie, soit le départ vers les abattoirs. On comprend qu’il ne veuille pas se laisser attraper, il devait être complétement traumatisé. La FBB et la DDSCPP ont alors relâché deux vaches dociles pour le rassurer… et ça a fonctionné ! Il avait tellement besoin de réconfort ce pauvre petit…
Une autre partie du cheptel restant, 16 animaux, était dans une autre pâture. Ils ont dû attendre encore un peu.
Nous remercions infiniment la Fondation Brigitte Bardot, l’association Humanimo, et Rolande (enquêtrice FBB) de s’être démenées afin que ce sauvetage soit possible. Même s’il ne s’est pas déroulé comme prévu initialement, c’est-à-dire le sauvetage de tous les animaux qui pouvaient encore être remis sur pattes.
Afin que ne se reproduise pas une telle ignominie, n’hésitez surtout pas à signaler toute maltraitance, ou suspicion de maltraitance.